Enrico Macias - Guitare Favino

Son véritable prénom, celui que l'état civil de Constantine, Algérie, a enregistré un matin de décembre 1938, c'est Gaston. Gaston Ghrenassia est devenu Enrico Macias.
Pour les affiches, celles dont il rêvait sur un accord de guitare, et qui parsèment maintenant tout Paris. Il y a douze ans, il symbolisait un paradis perdu, un paradis éclaboussé de soleil et d'accent chaleureux. Les évènements d'Algérie ont fait de lui le chantre des joies et des regrets d'une minorité déracinée. Depuis, il a prouvé qu'il aimait autant les filles de son pays que les gens du Nord.
Le Barde " pataouète " est devenu une vedette internationale, mais pour ses amis de la première heure, il est resté Gaston.

" Je ne me sens pas très différent de ce que j'étais à mes débuts, j'ai plus d'expérience, de métier, comme un boxeur en acquiert à force de monter sur le ring. Mais je tiens beaucoup à garder une certaine spontanéité. C'est très important pour moi. "
La guitare c'est sa passion, elle fait partie du personnage. Une carte de visite aux courbes nacrées, façonnée pour lui par Favino, un des derniers artisans de Paris. Son luthier et son ami. " Mon porte-bonheur " comme il dit.
" A l'époque, je n'avais pas un sou. Dès que j'ai touché cette guitare, j'ai su que c'était l'instrument qu'il me fallait, celui dont j'avais toujours rêvé. Favino me l'a donnée en me disant : " tu paieras plus tard, quand tu pourras ". C'est ça l'amitié, non ?