Jan. 2016 / GUITARIST ACOUSTIC N°50 / Jean-Pierre FAVINO, un nom prestigieux de la lutherie française par Jacques Carbonneaux
Voilà presque 70 ans que la production des guitares Favino, sous deux générations, continue de marquer de son empreinte l’histoire de la guitare artisanale en France. Après Jacques Favino, qui s’installa à Paris en 1946, c’est son fils Jean-Pierre qui le rejoint en 1973. Jaques partira à la retraite cinq ans après. L’une des plus marquantes collaborations fut celle qu’ont entretenue père et fils avec l’immense Georges Brassens. Beaucoup d’autres artistes de variétés et de guitaristes professionnels ont fait et font encore confiance aux guitares Favino.
Fév. 2006 / GUITARIST ACOUSTIC N°8 / Brassens et Favino - Par Max Robin
En 1956, Brassens, envoyé par le chansonnier Jacques Grello, débarque chez Jacques Favino, pour remplacer la guitare qu'on lui a fauchée ("une grosse classique montée en acier, avec un cordier en plus du chevalet"). Jacques fabrique aussitôt le moule nécessaire. C'est le début d'une longue collaboration entre les deux hommes ("il était faiseur de chansons comme on était faiseurs de guitare", précise Jean-Pierre Favino). Une douzaine d'instruments en sortiront, Brassens les achetant souvent par deux (il n'était pas rare qu'il en fasse bénéficier les amis).
Mars 2003 / GUITARIST MAG Jean-Pierre Favino De père en fils Par Max Robin
Favino est un des grands noms de la lutherie, associé à quelques artistes majeurs, comme Matelo Ferret ou Georges Brassens. Après avoir terminé les Arts Appliqués, Jean-Pierre entre comme ouvrier dans l'atelier de son père, avec lequel il travaillera de 1973 à 1978, année où Jacques Favino se retire définitivement pour "passer la main" à son fils. Si le nom des Favino reste indissociable de la fameuse "guitare jazz" type Selmer Maccaferri, le choix de Jean-Pierre de quitter Paris et le légendaire atelier de la rue de Clignancourt, au début des années 90, marque un changement d'époque.
Guitares & Claviers - Les petites casquettes - Yves Duteil P. Lafitan
" La simplicité des chansons de Brassens, c'est une fausse légende. Prenez n'importe laquelle de ses chansons, vous n'allez pas trouver la moitié des accords qu'il joue. Pour découvrir l'autre moitié, faut plancher. Brassens, c'est une mine d'harmonies pour un guitariste. Attendez, vous allez voir… (Il revient avec une deuxième guitare et joue " Gastibelza. "
Oct. 99 / Rustica (hebdo jardin) Côté campagne Le guitarier Ph. Dupré
Appelé luthier où guitarier, Jean-Pierre est avant tout un fabricant de guitares artisanales, installé depuis une dizaine d'années à Castelbiague, en Haute-Garonne. "Je fabrique un instrument sur mesure en fonction de la demande de chaque guitariste, de ses habitudes de jeu. Je le regarde et l'écoute jouer. Sa guitare sera le reflet de sa personnalité " Il fabrique une quinzaine de guitares à six ou à douze cordes par an, pour lesquelles de quatre-vingt à cent heures de fabrication sont nécessaires.
98 / French Guitar - Jean-Pierre Favino, luthier Père / Fils par Max Robin
C'est en 1973, à l'age de 21ans, après avoir terminé les Arts Appliqués, que Jean-Pierre Favino a véritablement commencé le métier, en entrant comme ouvrier chez son père, Jacques Favino, que tous les amateurs de " guitares jazz type Selmer " connaissent. Jean-Pierre " bricolait " évidemment depuis longtemps à l'atelier, donnant des coups de mains, regardant, écoutant, aiguisant son sens de l'observation, s'initiant aux rapports humains…
Nov. 98 / Guitar Part - Les luthiers jazz, folk et classique J-Pierre Favino Bill Bôcquet
C'est à l'age de vingt et un an, en 1973, que Jean-Pierre commence le métier de luthier en entrant comme ouvrier dans l'atelier de son père Jacques Favino, célèbre facteur de guitares jazz type Selmer.
Pendant les cinq années qui vont suivre, le père transmet son savoir-faire au fils qui progressivement s'émancipe en développant sa propre vision de la lutherie. Le père cesse ses activités en 1978. Malgré cela Jean-Pierre conserve les étiquettes Jacques Favino jusqu'en 1981, date de son inscription à la chambre des métiers.
Janv. 98 / Guitariste Acoustik - Le luthier Jean-pierre Favino, interview Olivier Garcia
Entre tradition et innovation, Jean-Pierre Favino maintient le nom comme la passion que lui a transmise son père au plus haut niveau. De Brassens à Raphaël Fays, du Tokyo Hot Club Band à Doc Watson, entretien avec un maître.
- Tu as évidemment débuté dans l'atelier paternel, la passion s'attrape alors ?
Oui cela s'attrape. J'ai mis les mains dedans à partir de 16 ans, j'allais à l'atelier dès que l'école et les sorties m'en laissaient le temps. Classiques, jazz ou folk, quand un guitariste voulait quelque chose de particulier, il venait chez Favino. Cela me plaisait, mon père a même fait une guitare à cordes sympathiques avec manche creux a cœur, comme un sitar
- Quelles ont été tes premières réalisations personnelles ?
96 / Guitare et Claviers - Salon de Francfort 1996 Carmine Ghersi
Le luthier français Jean-Pierre Favino sort la Satya pour le cinquantième anniversaire de l'atelier (non, il n'est pas si vieux que ça, c'est son père, Jacques Favino, qui le tenait avant), une acoustique à la forme très particulière, qui semble tourner dans un mouvement de swing.
Oct. 93 / Guitar News - Le luthier du mois : Jean-Pierre Favino Jazz modèle 10 Mark Milon
Et toujours, chez guitar news, dans la rubrique " le luthier du mois " et dans mon panthéon personnel de " Les plus belles guitares du monde !.. " (Allons Jean-Pierre ne sois pas modeste !)
Ce mois-ci une guitare à Favino : la jazz modèle luxe. On parlera de ses folks et de ses classiques une autre fois.
Effectivement, quand on ouvre l'étui (livré avec) de l'instrument c'est…AGA comme dirait l'autre. Une merveille, de beauté, de jolie, de rah lovely !!...
Petite description, guitare de forme jazz à pan coupé, cordes acier, table épicéa 1er choix, éclisses et fond palissandre de rio, manche érable ondé, touche ébène, chevalet palissandre et cordier ébène, Jean-Pierre n'a pas lésiné sur les bois !
93 / Centre presse - Souvenir d'un luthier
Jean-Pierre Favino s'en souvient comme si c'était hier : Quand Georges Brassens venait à l'atelier pour se commander une guitare, ou s'en faire réparer une tout le monde s'arrêtait. Parfois, quelques copains suivaient le moustachu, et ils faisaient le bœuf. Mais même quand il venait seul, Georges Brassens était accompagné de quelques bouteilles de rouge, histoire d'avoir le temps de causer avec le " père Favino " . " C'était un endroit magique ", se souvient Jean-Pierre. Tellement et même trop. De ces lieux où le passé a pris une telle densité qu'il peut en devenir difficile à respirer. Surtout quand on a décidé de chercher son propre souffle.
Voilà pourquoi Jean-Pierre a décidé de quitter Paris, il y a trois ans, pour aller se poser aux pieds des Pyrénées, entre Saint Gaudens et Saint Girons, à Castelbiague exactement.
Années 1970 / Télé 7 Jours - Enrico Macias
Son véritable prénom, celui que l'état civil de Constantine, Algérie, a enregistré un matin de décembre 1938, c'est Gaston. Gaston Ghrenassia est devenu Enrico Macias.
Pour les affiches, celles dont il rêvait sur un accord de guitare, et qui parsèment maintenant tout Paris. Il y a douze ans, il symbolisait un paradis perdu, un paradis éclaboussé de soleil et d'accent chaleureux. Les évènements d'Algérie ont fait de lui le chantre des joies et des regrets d'une minorité déracinée. Depuis, il a prouvé qu'il aimait autant les filles de son pays que les gens du Nord.
Le Barde " pataouète " est devenu une vedette internationale, mais pour ses amis de la première heure, il est resté Gaston.